
En mai 1954, alors que l'armée Française subit le siège de Dien Bien Phû la 317ème section, composée d'une quarantaine de suppléants Laotiens et de quatre officiers et sous officiers français est chargée de se replier vu la défaite qui attend la France à Dien Bien Phû. Alors que la section commence à peine à se retirer dans la jungle, les troupes du Viet Minh attaquent et infligent plusieurs blessés à la section. C'est alors le début d'une retraite laborieuse et violente.

Avant d'en parler il faut replacer le film dans con contexte de l'époque. En 1964 la France sort de deux guerres (deux défaites qui plus est) l'Algérie et L'Indochine. Le choc est encore fort et contrairement à ce qui se faisait à l'époque, le film de Schoendoerffer n'est pas héroïque et si l'action est omniprésente, elle est loin d'être spectaculaire. De plus le réalisateur étant un vétéran de cette guerre (il a participé à la bataille de Dien Bien Phu dont parle le film) les évênements racontés semblaient extrêmement réalistes, d'pù le choc du public.
Le film nous conte donc une histoire de guerre aux antipodes de ce que l'on peut voir à cette époque, voir même de ce que l'on a vu en général concernant le film de guerre. Ici on parle d'une retraite (et même d'une débâcle) trés longues et difficiles, les soldats Français et Laotiens étant constamment harcelés par l'ennemi. Ainsi dés la première escarmouche les blessés sont comptés et il faut alors s'arrêter en plein milieu de la bataille pour fabriquer des brancards en bambou. J'ai vu beaucoup de films de guerre, et de mémoire je crois que c'est l'un des rares à montrer à quelle point la guerre n'est pas une partie de plaisir !
En revanche cela ne veut pas dire que le film manque d'action, car les scènes de fusillades sont nombreuses, mais ce ne sera pas Hollywoodien avec trés peu de morts (du moins au début), des ennemis quasiments absents à l'écran et quasiment aucune explosion.
Il faut cependant noter que la manière de filmer est trés moderne, avec les combats filmés caméra à l'épaule, ce qui renforce le côté réaliste des affrontements.
Les deux acteurs principaux quand à eux sont trés convaincants. Jacques Perrin incarne le supérieur de Bruno Cremer, mais il devra malgré tout s'incliner face à l'expérience du combattant de la seconde guerre mondiale qu'est Cremer. Leurs rapports sont donc tendus au départ, avant de se transformer en respect au fil des évênements.
Par contre il y a une chose sur laquelle je dois vous avertir : le DVD indique que le film dure 2h40, alors qu'il ne dure qu'une heure et demie ! Cela peut s'avérer frustrant lorsque vous vous attendez à une fresque de trois heures et que l'on vous coupe en pleine action aprés 1h30. Sans rire ce genre de conneries peut parfois vous gâcher en partie un film. Au final même si le film est trés court, il est néanmoins trés rapide à regarder car passionnant de bout en bout. Un classique que tout amateur de film de guerre se doit de voir, ne serait-ce que pour voir un "vrai" film de guerre comme il en existe trop peu.
Ma note : ****
miisondages, Posté le lundi 15 août 2011 08:06
je ne connais pas du tout