Et pour quelques dollars de plus

Chose promise, chose dûe voici aprés Pour une poignée de dollars le deuxième épisode de la triologie des dollars et des aventures de l'Homme sans nom : Et pour quelques dollars de plus. Ayant moyennement aimé le premier épisode pour les raisons évoquées dans la critique de ce film je dois dire que je trouve celui-ci nettement meilleur et réellement incontournable. Je trouve qu'il a en plus bien mieux vieilli que le premier, car les scènes d'action sont plus dynamiques, plus violentes et le méchant du film est vraiment méchant. Il n'est pas aussi agaçant que Ramon dans Pour une poignée de dollars.
 
 

Deux chasseurs de primes arrivent à El Paso. L'un d'eux est le colonel Douglas Mortimer, un vétéran de la guerre de Sécession et tireur d'élite, l'autre est l'auteur du massacre de deux bandes rivales dans un village à la frontière Mexicaine. Les deux hommes sont cette fois-ci sur les traces de la même proie, un bandit fou dangereux à la gâchette facile, celui que tout le monde appelle l'Indien. Le bandit s'est en effet débrouillé pour s'évader de la prison dont il était détenu dans le but de dévaliser la banque d'El Paso.
 


 
Si cette suite me plaît davantage que l'original, c'est pour plusieurs raisons. La première est que le scénario est cette fois-ci original et ne s'appuie pas sur un film de Kurosawa (même si des traces de Yojimbo restent présentes). Les personnages sont donc mieux développés et cette fois-ci ils ont des raisons de tuer. Dans le premier film qu'est ce qui motivait Eastwood a tuer les bandits ? Un sens morale peut être, mais avouez que c'est quand même un faible argument. Ici l'argent est le nerf du carnage. Les deux hommes étant chasseurs de primes, on sait qu'ils opèrent pour l'argent, même si dans le cas de l'un d'entre eux les raisons sont différentes. Je n'en dirai pas plus.
Mais ce qui m'a vraiment scotché dans ce film, c'est Lee Van Cleef qui vole véritablement la vedette à Eastwood. Ce dernier joue le même personnage anonyme amateur de cigares tandis que Lee Van Cleef a un nom et est plus adroit que lui au tir. Non il faut dire ce qui est, le Colonel Mortimer est à mon sens aussi culte que Le Manchot (un des surnoms donné au personnage d'Eastwood), ne serait-ce que pour sa collection de fusils et son revolver-fusil. Il semble également être présent pour contenir le personnage d'Eastwood et lui dire que certes on peut agir comme il le fait mais que parfois il faut savoir la jouer fine.
Autre bonne surprise dont j'ai déjà parlé : le méchant, toujours incarné par Gian Maria Volonte est réellement une brute effrayante. Dans Pour une poignée de dollars Ramon était un m'as-tu vu certes bon tireur mais anti-charismatique au possible. L'Indien demeure un pistolero endurci mais il est quand même charismatique et surtout effrayant. Gian Maria Volonte m'a donc surpris car je l'avais vraiment détesté dans le premier épisode. Dommage qu'il ne fasse pas partie du dernier film.
A noter que Klaus Kinski a un petit rôle (celui du bossu) bien sympathique et assez angoissant lui aussi.
Et voilà ce qui fait le charme de ce deuxième Western de Sergio Leone : le film conserve de l'humour mais les méchants sont vraiment méchants, les scènes d'action sont plus violentes (le premier contrat de Lee Van Cleef est quand même saignant) et le scénario est bien meilleur.
Ajoutez à tout cela une musique mémorable signée Ennio Morricone qui restera gravée dans vos mémoires des années aprés avoir vu le film (la mélodie de la montre est inoubliable) et vous obtenez un film absolument culte et à ne manquer sous aucun prétexte !
 
 
 
Ma note : ****

Chose promise, chose dûe voici aprés Pour une poignée de dollars le deuxième épisode de la triologie des dollars et des aventures de l'Homme sans nom : Et pour quelques dollars de plus . Ayant moyennement aimé le premier épisode pour les raisons évoquées dans la critique de ce film je dois dire que je trouve celui-ci nettement meilleur et réellement incontournable. Je trouve qu'il a en plus bien mieux vieilli que le premier, car les scènes d'action sont plus dynamiques, plus violentes et...