
Octave Parango est un peu le maître de la planète. C'est lui qui décide de ce que les gens vont avoir besoin, et ce qu'ils vont acheter à prix d'or. Octave est en effet publicitaire de renommée qui se heurte à un double problème : une campagne pour les yahourts Madone qui se révèle difficile à faire adopter lors des réunions, et sa rupture brusque avec Sophie, avec qui il vivait pourtant le grand amour. Octave se déteste, et il déteste son époque.

Dès la première séquence, on sait que pendant une heure et demi, jan Kounen va nous embarquer dans un véritable trip. En effet fidèle à son habitude, le réalisateur enchaîne les moments de délire total à un rythme assez soutenu. Et le pire, c'est que le tout est inspiré de l'expérience dans le monde de la pub de Frédéric Beigbeder ! Du coup si on se dis que certaines séquences sont vachement romancées et spectaculaires, on se doute que des passages comme les orgies, les réunions immorales, les cuites et les bad trip sont monnaie courante dans ce milieu si particulier. Du coup si vous cherchez un film acide et assez dénonciateur, vous avez trouvé la satyre parfaite !
Par contre si comme moi vous vous attendiez à un humour ravageur, vous risquerez d'être déçus. Le film est drôle, c'est certain (le coup du hamster sous coke est excellent et quelques situations et caméos sont vraiment fendards), mais il conserve malgré tout une trés grosse part dramatique. L'histoire d'amour est l'une des plus tristes que l'on ai vu au cinéma ! Les hallucinations sont quand à elles réussies visuellement avec notamment un superbe passage en animation, mais aprfois on aura du mal à saisir le pourquoi d'une séquence.
La réalisation en revanche est implacable avec quelques plans-séquences trés bons et des plans tous plus improbables les uns que les autres qui rendent le film agréable et divertissant.
Les comédiens sont quand à eux parfaits, qu'il s'agisse naturellement de Jean Dujardin mais aussi de Vahina Giocante, de Jocelyn Quivrin ou encore d'Antoine Basler que j'avais pourtant détesté dans Dobermann.
Une dernière remarque : le film n'est pas à montrer à tout le monde. D'une part parce que les trips hallucinatoires sont bien barrés et louches, mais aussi parce que la drogue et le sexe sont assez présents.
Au final 99 Francs est un film dans l'ensemble convaincant (qui en prime regorge de clins d'oeils aux plus grands films de cinéma), mais je m'attendais à rire beaucoup plus. Une petite déception.
Ma note : **
cine-analyse, Posté le dimanche 11 mai 2014 13:54
pas vraiment fan de ce film. Déçu aussi