
Juin 1940, les Allemands ont franchi la Belgique et envahissent la France. Face à une telle avancée les troupes françaises ne peuvent que battre en retraite. La septième compagnie de téléphonistes se retrouve alors bloquée dans un bois. Le capitaine Dumont envoit alors un trio d'éclaireurs établir un poste de communication. Le chef Chaudard et les soldats Pithiviers et Tassin sont chargés de la mission. Mais à la suite d'une montagne de coups de poisse, les trois soldats sont contraints de fuir plus loin dans la forêt après que le reste de la compagnie ait été capturé.

Fait pourtant dramatique au possible, la Seconde Guerre Mondiale a souvent servi de toile de fonds pour d'excellentes comédies telles que le culte La Grande Vadrouille, Le mur de l'Atlantique et la trilogie qui nous concerne. Robert Lamoureux fait partie de ceux qui ont choisi d'en rire, et le résultat vaut le détour !
Les premiers plans nous présentent une compagnie de téléphonistes pourchassés par des avions allemands, une scène de guerre qui laisserait présager quelques moments de bravoure. Mais ne vous y trompez pas le film n'est qu'une succession de gaffes et de répliques débiles ! Car dès l'instant où apparait pour la première fois le trio de "héros" (c'est à dire à la cinquième minute) l'aspect sérieux de la guerre sera mis de côté pour 98% du reste du film (les 2% restant concernent les quatre tués du film). On suit donc les aventures paresseuses des soldats les plus pantouflards de l'histoire, qui ne pensent qu'à bouffer et à roupiller malgré les efforts du chef qui tente au départ de continuer la lutte. Seulement voilà il est épaulé par Pithiviers et Tassin ! Le premier, incarné par Jean Lefèbvre, le nigaud par excellence et le second campé par l'irremplaçable Aldo Maccione (dorénavant l'un des rares survivants du casting principal). On se régale donc des gaffes du premier ainsi que du rire et de l'accent à couper au couteau du second ! Le chef aura lui aussi ses répliques cultes dans un registre plus grognon ("j'en connais un qui va entendre parler du pays"), le tout ponctué par une musique devenue un incontournable.
Les seconds rôles ne sont pas en reste et seront eux aussi bien loufoques, tout particulièrement Robert Lamoureux, le réalisateur qui s'offre un rôle d'officier d'Etat-Major pas pressé pour deux sous ! Robert Dalban et Pierre Tornade complètent parfaitement le tableau avec leurs petites apparitions.
Concernant le traitement de la guerre Lamoureux traite quelques sujets pourtant sensibles avec légèreté comme l'évacuation des civils (une belle séquence) ou encore la collaboration avec la séquence culte de l'épicerie !
Il y a les comédies qui ne prennent pas une ride, et Mais où est donc passée la septième compagnie ? en fait partie ! Avec sa réalisation convaincante, ses gags simples mais efficaces et sa reconstitution crédible de la guerre, le film demeure aujourd'hui encore une référence pour les amateurs d'absurde (et l'absurde quand il est bien traité peut être exquis, demandez aux Marx Brothers). Certes il faut apprécier ce style d'humour, mais quand on veut se poser après une dure journée, y'a pas mieux !
La réplique qui tue :
- C'est bien églantine que j'ai à l'appareil ?
- Non pas tout à fait, ici c'est le commandant d'Infanterie Von Curtel, mais ça fait rien, bougez pas, on arrive !
Ma note : ****
Emotional-Movies, Posté le dimanche 01 février 2015 18:11
Vraiment super saga ! Culte et très amusante à regarder :)